mardi 5 septembre 2017

Finale des Coupes de France Promosport à Nogaro : j'ai eu chaud aux fesses... au sens propre



En allant à Nogaro, j'avais envie de claquer une pendule en moins de 1'46 (soit une seconde et demi plus vite que l'an passé). J'y suis arrivé. Je suis content.

Dommage qu'un pépin juste après la course 1 - pas encore vraiment élucidé finalement - m'ait privé de deuxième manche.



Pierre Volpatti - promosport Nogaro 2017
La rencontre entre le contenu d'un extincteur à poudre et ma 500. C'était dans le paddock. Rien de méchant, rien de cassé, juste un bon gros nettoyage nécessaire (la poudre, c'est corrosif). Reste plus qu'à trouver ce qu'elle a eu...


Qu'à cela ne tienne, j'ai fait des super qualifs, une bonne course 1 et surtout, surtout, surtout, j'ai très envie de m'aligner l'année prochaine avec pour objectif d'être plus rapide.

Résumé du weekend.


Essais libres jeudi : 125 + 400 + 500 + proclassic = n'importe quoi


Contrairement à d'habitude, ce n'étaient pas des essais libres Promosport, mais une journée réservée aux pilotes qui allaient courir le dimanche.
Du coup, dans ma catégorie, le mélange était pour le moins détonnant : il y avait les 125, les 400, les 500, et les proclassic. Rien que ça.

A doubler, les 125 étaient dangereuses. La faible vitesse de certains proclassic en virage permet de les doubler facilement... jusqu'à la ligne droite d'après où ils nous collent 50 km/h dans la gueule.

L'enfer.
Les deux premières séances du matin ne servent à rien. Je passe mon temps à éviter les 125 et à faire du yoyo avec les proclassic.
J'arrive quand même à faire 4 belles séances dans la journée sans être trop gêné.

Je manque la deuxième séance de l'après-midi quand ma moto ne démarre pas. Le démarreur ne fonctionne pas, le relais ne fait pas "tek tek" mais quelques petites flammes sortent de la selle quand on insiste sur le bouton.

On démonte, on remonte. Ça fonctionne à nouveau, on ne comprend pas trop ce qui a bien pu se passer.
1ère alerte.

L'occasion de se rendre compte que l'extincteur est au fin fond du camion. Pas malin. On le met à portée de main.


Essais libres vendredi : c'est bien mieux quand on peut rouler


Deux séances seulement, mais deux très bonnes.

Grosse motivation à la première, à la fraîche : je parviens à attraper la roue de Ludo #11 et en profite pour battre mon record du tour en 1'45"9. Objectif du weekend rempli !

Deuxième séance : il fait très chaud, ça roule un poil moins vite. Gabriel #31 baisse un peu le rythme en fin de séance, me sert de lièvre et me montre ses trajs. C'est sympa et ça me servira bien le lendemain pour les qualifs.


Qualifications : pas plus vite qu'à fond


J'apprécie de plus en plus l'exercice.
Contrairement aux autres qui essaient de chopper une bonne roue, je pars seul, mais je sais que je n'ai que quelques tours clairs.

Je me motive façon Joe Bar Team en essayant d'être mon propre lièvre.

Dans ma tête ça résonne : plus vite plus vite... accélère à fond maintenant... freine pas encore, freine pas encore, freine pas encore, freeeeeeeiiiiiiine... mets un filet plus gros, encore plus gros, allez, plus gros j'ai dit...

Et ça fonctionne.

1'45"8 dès mon premier tour chrono, c’est mieux que mon meilleur temps établi avec un lièvre et une aspi.

1'45"5 au deuxième tour chrono.

Je ne ferai pas mieux - étant gêné tous les tours suivants - mais je parviendrai à rouler en moins de 1'46 régulièrement sans difficulté.

Ma plus belle séance du weekend. 11e sur la grille de départ.


Course 1 : à l'aise


Il fait chaud, très chaud, vraiment très chaud.

Je prends un bon départ et passe le premier virage en 11e place.
Baptiste #21 me fait l'extérieur à la fin du virage


Pierre Volpatti - promosport Nogaro 2017 départ course 1 500 cup
Pierre Volpatti - promosport Nogaro 2017 départ course 1 500 cup
Pierre Volpatti - promosport Nogaro 2017 départ course 1 500 cup
Pierre Volpatti - promosport Nogaro 2017 départ course 1 500 cup


En essayant de contenir Christophe #19 dans le troisième virage, je me fais déboiter par Nicolas #47. Me voilà 13e.

La course se met en place. Le paquet 4e - 13e est très compact un grand nombre de tours.
On échange quelques places avec Baptiste et Nicolas, mais Baptiste est imbattable au freinage et la mobylette de Nicolas est insuivable en ligne droite... et il faut avouer que je manque encore cruellement de tempérament pour doubler.

Ceci étant, je tiens le rythme du groupe très facilement et j'en suis satisfait.

Dernier tour, j'attends sagement que mes 2 camarades de devant fassent une faute. Faute qui ne viendra pas.

Je suis 13e, c'est bien et je me suis fait plaisir. Mais je sais que je peux faire mieux en étant plus incisif.

Juste avant d'arriver au camion après la course, mes fesses chauffent, me brûlent.
Je regarde ma bécane. Une épaisse fumée blanche sort de dessous la selle.
Je la pose par terre, choppe l'extincteur (qui n'était pas loin), et le vide.


Plus de peur que de mal, mais mon weekend se finit là


C'est la deuxième alerte après celle du jeudi. C'est 2 de trop.
Une fois la moto nettoyée, je pensais qu'on trouverait la cause facilement. Ça n'a n'a pas été le cas.

En tant qu'homme prudent, et sachant que la cause n'a pas été identifiée de façon certaine, je choisis de ne pas prendre part à la deuxième course, d'autant que trottent dans ma tête les images de Xavi Fores avec sa Ducati.



 

Dommage. J'avais envie de bien faire sur la piste, mais ne pas rouler était la seule bonne solution.


Rebelote l'année prochaine


Après avoir goûté aux joies du Promosport en 2016, j'avais envie pour cette première vraie année de compétition d'apprendre et progresser. C'est réussi, avec une belle progression à partir de la mi-saison.

Pour 2018, j'ai très envie de devenir plus rapide. La course à Nogaro m'a rassuré sur le fait que j'en suis capable. Reste plus qu'à bosser pour. Mais ce boulot là, il fait partie intégrante du plaisir.